birmanie religion rohingya

Les périphéries sont peuplées dune mosaïque de groupes ethniques, regroupés en plusieurs grandes familles : Shan, Karen, Chin, Kachin, Kayah, Mon et Arakanais. Par ailleurs, la langue rohingya est reconnue des linguistes dès le XIXe siècle : en 1811, le Classical Journal classe le Rooinga comme l’un des langages parlés dans l’Empire birman[19], puis en 1815, le linguiste allemand Johann Severin Vater distingue les Ruinga comme un groupe ethnique disposant de sa propre langue[20]. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. En décembre 2016, l'Organisation internationale pour les migrations estime à environ 30 000 le nombre de Rohingya qui doivent fuir au Bangladesh, à la suite des violences en Birmanie, entre octobre et décembre 2016[48]. Xavier Mauduit revient sur l’histoire de cette minorité qualifiée par l’ONU comme la plus persécutée au monde. Dans son discours, elle évoque les conflits qui perdurent dans son pays, en particulier dans l'ouest, (où) la violence communautaire prend la forme d'incendies et d'assassinats, qui ont eu lieu juste avant que je commence le voyage qui m'a conduite ici aujourd'hui[84]. Ce territoire a longtemps été sous contrôle du Bengale et a été annexé tardivement par la Birmanie, en 1785, ce qui expliquerait la pratique d’une religion différente. Ces réfugiés s’entassent dans des campements de fortune dans des conditions misérables. Une révolte de la ville ayant échoué en 1644 entraîne la déportation de près de 80 000 habitants en Arakan où ils resteront, même après la perte de Chittagong par l'Arakan. Ces migrants utilisent essentiellement comme moyen de locomotion des bateaux fournis par des passeurs, souvent impropres à la navigation comme le souligne le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés[38]. The Irrawaddy, Govt to Implement Rakhine Commission’s Recommendations, 25.08.2017. En 1982, Ne Win, l’ex-commandant de la junte militaire, a déchu les Rohingyas de leur nationalité. Les autorités birmanes prétendent attendre des preuves de la présence de Rohingyas avant la date fatidique de 1823. En Birmanie, face à la crise des Rohingyas, des responsables religieux entre prudence et indulgence. Un certain nombre a également gagné l'Arabie saoudite où ils vivent dans des conditions difficiles [39]. Retour des Rohingyas: les ONG hostiles à des camps en Birmanie, 09.10.2017, TV 5 Monde, Une centaine de Rohingyas secourus au large de l'Indonésie. La situation des Rohingyas est largement médiatisée depuis les événements du mois d'août 2017, alors qu'elle a été a peu près complètement ignorée jusque-là. Ils se seraient convertis à l'Islam au XVe siècle par l'intermédiaire des routes de la soie[22][source insuffisante]. En 2015, il y avait 82 375 réfugiés Rohingya reconnus par l'ONU en Asie du Sud-Est (Bangladesh, Malaisie, Inde, Thaïlande et Indonésie)[117]. Elle n'a autorisé leur retour qu'à la fin d'octobre 2017[47]. Lire aussi notre reportage Rohingyas, le peuple qui n’avait plus de patrie. En janvier 2018, elle reconnaît avoir tué dix civils et les avoir enterrés dans une fosse commune [77], information qui fait dire à Aung San Suu Kyi que c'est une indication positive qui prouve que le pays prend ses responsabilités[78]. Ils sont exclus des listes des ethnies reconnues par l’État birman (en)[30]. Mais l'arrivée en 1962 au pouvoir du dictateur Ne Win entraîne la discrimination des minorités ethniques. Dès 1982, une loi leur retire la citoyenneté birmane. En somme, difficile de dater précisément l’arrivée des Rohingyas en Birmanie. Ces derniers « sont vus par la plupart des Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh, un ostracisme qui alimente un racisme quasi unanime à leur encontre[119]. Le regain de violence interethnique de 2012 opposant la majorité Arakanaise à la minorité Rohingya contraint ces derniers à l'exil dans les pays avoisinants (Bangladesh, Malaisie, Thaïlande)[37]. Voir plus d'idées sur le thème birmanie… Au fil des générations, les Rohingya ont perdu leur caractère bengali, leur langue se différenciant nettement du bengali parlé au Bangladesh[26]. En 1991, une nouvelle politique d'expulsion est menée par la Birmanie, environ 250 000 Rohingyas fuient au Bangladesh avant de revenir en Birmanie après des pourparlers diplomatiques[25]. Le terme de Rohingya n'était pas employé par les Musulmans sous la colonisation britannique ; ce sont des intellectuels nationalistes musulmans qui vont le populariser dans les années 1950 quand ils revendiquent un territoire autonome pour leur communauté [21] . En 1977, le gouvernement met en place un programme pour lutter contre l’immigration illégale. Le lendemain, une vingtaine de postes frontières sont à nouveau attaqués par 150 membres de l'ARSA : au moins 71 personnes sont tuées, dont une dizaine de policiers[52]. C'est peut-être la première vague importante de musulmans arrivés en Arakan[12],[24]. L'islam pratiqué par les Rohingyas est un sunnisme auquel se sont ajoutés des éléments issus du soufisme.[réf. En août 2017, une vague d’exactions de l’armée birmane a provoqué un nouvel exode. 5,‎ 1799, p. 219-240 (lire en ligne, consulté le 9 juillet 2012). Cette main-d'œuvre au départ en grande partie composée de saisonniers qui rentrent chez eux une fois les mois de travail achevés, s'installe peu à peu dans la région provoquant le mécontentement des populations locales[24]. Pour d’autres spécialistes, l’ethnie descendrait de soldats et de commerçants arabes, turcs, mongols ou peut-être même portugais, convertis à l’islam au XVe siècle. Le terme signifie habitant de l’Arakan[16],[17] (Rohang, « Arakan » ; -ga ou -gya, « venant de »)[18]. Après la Seconde Guerre mondiale, ils soutiennent de nouveau les Britanniques face aux Birmans, par peur d'être persécutés par ces derniers. Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont donné leur feu vert, ce jeudi, pour une enquête sur les crimes présumés commis en Birmanie contre la minorité musulmane rohingya. La majorité de ceux qui fuient la violence ou la misère a cherché à rejoindre par mer des pays ou régions à majorité musulmane (Bangladesh, Malaisie, sud de la Thaïlande et Indonésie). Aucun d'entre eux ne veut en effet rentrer, compte tenu de ce qu'ils savent de la situation en Arakan. The Rohingya genocide is a series of ongoing persecutions by the Myanmar military of the Muslim Rohingya people.The genocide has consisted of two phases to date: the first was a military crackdown that occurred from October 2016 to January 2017, and the second has been occurring since August 2017. Ainsi plus de 300 d'entre eux qui avaient quitté le Bengladesh en février 2020 n'ont fiinalement débarqué qu'au début de septembre 2020 sur les côtes nord de Sumatra ; trente étaient morts au cours du voyage. Birmanie: État de droit et nettoyage ethnique, Mediapart, 9.11.2012. Dans ce contexte, des exactions perpétrées par des Rohingyas, comme par des bouddhistes, ne firent qu’envenimer la situation. Il est très difficile d'établir le pourcentage d'hindous chez les Rohingyas. Les bouddhistes d’Arakan se voient comme des défenseurs de la porte ouest du pays, qui auraient stoppé l’arrivé de l’islam vers le reste de l’Asie du Sud Est continentale, associé à la montée du nationalisme bouddhiste qui était inutile durant la junte militaire mais qui avec la transition démocratique prend de l'importance[31]. Pour certains historiens, les Rohingyas sont originaires de l’Arakan, une large bande côtière isolée du reste du territoire birman par une haute chaîne de montagne, frontalière du Bangladesh. Les Rohingya parlent d’eux-mêmes comme des Ruáingga /ɾuájŋɡa/, de même qu’ils sont appelés rui hang gya (en transcription MLC (en)) en birman : ရိုဟင်ဂျာ (/ɹòhɪ̀ɴd͡ʑà/) ou encore Rohingga en bengali : রোহিঙ্গা /ɹohiŋɡa/. Celle-ci reste pourtant accordée aux 135 autres ethnies du pays. Depuis l’adoption de cette loi discriminante, la minorité musulmane ne peut plus voter, ne peut pas accéder à certains emplois, doit informer les autorités de tout déplacement et n’a plus accès à la propriété. Ces migrants vont donc être redirigés vers l’agence des Nations unies pour les réfugiés, auprès de laquelle ils pourront enregistrer une demande d’asile pour un pays tiers. Certains tentent de gagner des pays ou des régions à majorité musulmane comme la Malaisie, l'Indonésie ou le sud de la Thailande [115]. Face aux violences et persécutions, des milliers de Rohingyas fuient la Birmanie depuis le début de l’année pour le Bangladesh. Étant considérés comme un peuple imposé par les Britanniques, les Rohingya n'étaient pas vus comme Birmans[25]. En plus de leur condition d'apatrides, les Rohingya subissent de graves violations portant atteintes à leurs personnes et à leurs biens, selon un rapport récent de l'ONG Human Rights Watch intitulé « Tout ce que vous pouvez faire c'est prier »[120]. (« Les mahométans, qui sont depuis longtemps établis en Arakan, et qui s’appellent eux-mêmes Rooinga, ou natifs d’Arakan. Cependant ces aides restent très limitées et la possibilité d’action à l’intérieur de la Birmanie se fait obligatoirement contre le régime de Thein Sein et le Mouvement 969. Il existe aussi un refus historique de l'islam lié à la période iconoclaste de l'Empire byzantin et des représentations du Bouddha. Les Rohingyas participent aux élections de 1960 [27] et quatre d'entre eux sont élus au Parlement ; un programme de radio en langue Rohingya ainsi qu'une association d'étudiants rohingyas seront créés [28]. Le 10 septembre, les rebelles rohingyas ont déclaré un cessez-le-feu unilatéral d'un mois, devant l'ampleur de la crise humanitaire. Ses contenus n'engagent pas la rédaction. Le Myanmar appliquant la règle du jus sanguinis, les personnes nées de deux parents apatrides deviennent elles-mêmes apatrides[29]. En 1974, une loi met en place l’obligation pour les citoyens de fournir un document apportant la preuve qu’ils sont enregistrés comme nationaux. Quelques dizaines de milliers ont émigré principalement au Pakistan, en Malaisie et en Thaïlande. Il entraîne la réaction d'organisations et d'autres états musulmans[95]. Aujourd'hui, à travers le monde, plus de 1,5 million de Rohingya continuent de souffrir des conséquences de leurs vulnérabilités (malnutrition des enfants, gastro-entérites…)[117] . Un peu plus d’un million de Rohingya vivent actuellement dans l’Etat d’Arakan, dans le nord-ouest de la Birmanie. Le 6 septembre 2017, au cours d'un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan, Aung San Suu Kyi, conseillère spéciale de l'État et porte-parole de la Présidence, a dénoncé la couverture médiatique internationale faite au sujet de la crise en Arakan, y voyant un parti pris pro-rohingya et présentant celle-ci comme un « iceberg de désinformation », orchestré par des « terroristes rohingyas », dans le but de diaboliser le régime birman[69].

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